Mon terrain est il adapté pour accueillir un parc photovoltaïque ?

L'électricité photovoltaïque est une source d'énergie propre et renouvelable de premier plan, contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la transition vers une économie durable. Trouver les terrains les plus adaptés à la production d'énergie électrique solaire est un enjeu prioritaire pour la société.

Alors, quels sont les critères qui font qu'un terrain est un bon candidat pour le développement d'un parc photovoltaïque ? Quel est le potentiel de votre foncier ? Cet article vous propose de répondre à toutes vos questions !

La ressource en soleil du site

L'ensoleillement

Le rayonnement solaire d'un site est le premier critère auquel l'on pense pour déterminer la rentabilité d'un parc photovoltaïque. Le flux lumineux disponible sur un terrain est facile à anticiper, car sa valeur varie très peu selon les années.

Les ombrages, ou masques

Le gisement en énergie solaire d'un site dépend également de la présence d'éléments pouvant porter une ombre, et donc entraver l'ensoleillement direct (les « masques »). Il s'agit par exemple d'une rangée d'arbres, de bâtiments, ou encore du relief naturel du terrain. Les masques peuvent considérablement réduire la production des panneaux photovoltaïque, et ils sont étudiés et cartographiés précisément lors du design d'une centrale solaire.

Les sites qui sont exposés à un ombrage minimal, que ce soit dû à des bâtiments, des arbres ou d'autres obstructions, sont préférables.

L'orientation du terrain

Les rayons du soleil éclairent la terre avec un angle précis.

⬅️➡️ La composante horizontale appelée l'azimuth, varie en fonction de la journée entre l'Est et l'Ouest, et la majeure partie du rayonnement est émise autour du Sud.

⬆️ La composante verticale, appelée hauteur du soleil, varie aussi en fonction de la journée, et la majeure partie du rayonnement est émise entre 20° et 60° en France hexagonale.

Un terrain physiquement adapté à la présence de panneaux solaires

Le relief du site doit être favorable à son aménagement, c'est à dire permettre l'accès au site par des engins de chantier et limiter au possible le recours en terrassement. Les terrains plats ou légèrement inclinés sont donc préférables pour l'installation de panneaux solaires.

La qualité du sol et du sous-sol est un autre facteur à considérer. Les sols stables et bien drainés sont préférés pour l'installation de panneaux solaires. Des études géotechniques sont souvent nécessaires pour évaluer la capacité portante du sol.

L'installation photovoltaïque étant un aménagement sur plusieurs dizaines d'année, les risques naturels, comme l'inondation, les glissements de terrain, … sont également consultés. Pour trouver les risques recensés sur un territoire, on peut consulter les bases nationales géorisques et le plan d'urbanisme en vigueur.

La compatibilité avec la réglementation

Il existe plusieurs systèmes de zonages réglementaires en France, afin d'encadrer l'usage des terres.

Le plus important est le document local d'urbanisme, avec lequel la commune ou la communauté de commune a fixé les règles en matière d'occupation du sol.

Vous pourrez le trouver auprès de votre commune, ou alors consulter le géoportail de l'urbanisme.

Certaines zones peuvent prévoir l'accueil d'installation solaires, comme c'est le cas pour les zones NPV des plans locaux d'urbanisme (PLU), et d'autres ne s'y opposent simplement pas. Dans tout les cas, il faut vérifier la compatibilité de l'urbanisme avec la production d'énergie photovoltaïque.

Il existe également une dizaine de type de zones de protection du patrimoine naturel. Ce sont par exemple les parcs naturels, les ZNIEFF (Zones Naturelles d'Inventaire Ecologique Faunistique et Floristiques) ou encore les zones Natura 2000.

Vous pouvez consulter le Géoportail pour connaître les zones de protection de l'environnement à proximité de vos terrains (rubrique Développement durable > Espaces protégés).

Chacun de ces zonages a ses propres spécificités et contraintes. Si votre terrain est concerné par l'une de ces zones, vous pouvez consulter la documentation pour connaître ses spécificités. Les sites ZNIEFF et Natura 2000 sont décrits sur le site de l'INPN.

L'accès au réseau électrique

Enfin, pour produire de l'électricité à grande échelle, il faut que l'installation photovoltaïque soit reliée au réseau. Il existe 2 modes de raccordement :

• Les petits parcs solaire (moins d'un MWc) peuvent sous conditions faire du piquetage et injecter directement sur une ligne électrique 20 kV à proximité du site ;
• Dans la majorité des cas, il faudra se lier au réseau national en injectant sur des postes de transformations. Le câble est alors enterré sous voirie publique, et parcours typiquement plusieurs kilomètres. Les postes électriques et leur capacité sont recensés par RTE sur le site caparéseau.

La distance et le mode de raccordement est un enjeu crucial, car le coût du câble est conséquent, jusqu'à une centaine d'euros du mètre linéaire, et c'est aussi un facteur de pertes électriques.