Qu'est-ce que l'agrivoltaïsme ?

En France, les pouvoirs publics fixent des objectifs ambitieux pour la production d'énergie renouvelable. La Programmation Pluriannuelle Energétique (PPE), l'outil de pilotage de la politique énergétique française, visait en 2019 à atteindre les 20,1 gigawatts (GW) de capacité installée en panneaux solaires, puis doubler cette puissance d'ici 2028. Cependant, l'évolution constatée accuse du retard puisque fin 2023, la puissance photovoltaïque installée est de 16,3 GW.

En cause notamment, la difficulté à trouver des terrains propices au développement de nouveaux projets. Il faut en effet environ 1 hectare de terrain pour installer 1 MW de panneaux solaires. Si les sites les plus propices (anciens sites industriels, friches) semblent ne pas être en nombre suffisant, les regards se tournent aujourd'hui vers les terrains agricoles, et s'interrogent sur des projets mixtes : c'est ce qui s'appelle l'agrivoltaïsme.

Est il possible d'allier agriculture et photovoltaïque ?

Oui ! Il existe déjà des systèmes de production agricoles intégrant des panneaux solaires. Par exemple sur les bâtiments agricoles, les panneaux solaires ont commencé à s'implanter et venir complémenter l'activité agricole depuis une vingtaine d'année. C'est le cas par exemple pour les bâtiments d'élevages, stabulations, mais aussi pour recouvrir les parcours de volailles.

Pour la production végétale, là aussi, des systèmes agricoles intégrants les panneaux solaires émergent, par exemple les serres photovoltaïques, comme chez ce pépinériste en Dordogne. En plus de valoriser la production électrique, le maraîcher utilise à son avantage les panneaux pour protéger les cultures de la pluie, du vent, d'une exposition trop forte au soleil et réguler la température. Plusieurs techniques existent pour répartir au mieux l'ensoleillement entre la plante et le module photovoltaïque, par exemple les ouvrants pilotables ou encore les panneaux semi-transparents.

Au-delà des productions maraîchères, d'autres cultures commencent à associer des panneaux photovoltaïques, tantôt en alternant des rangées végétales et des rangées de panneaux, tantôt en cultivant sous des structures photovoltaïques en hauteur. Dans cette famille de systèmes agrivoltaïques, on peut trouver des vignobles, mais aussi des petits fruits, des vergers, du houblon …
Voici un exemple dans la Nièvre, avec ce projet d'exploitation de framboises et de truffes abritées sous panneaux solaire.

Qu'en dit le cadre légal ?

En France, la surface agricole utile est protégée contre son grignotement par les services de l'état. Dans cette optique, l'administration est plutôt conservatrice sur le sujet des projets mixtes agricoles et photovoltaïques.

Cependant, au vu de l'urgence à mener la transition écologique, le cadre légal est en train de s'assouplir pour favoriser l'apparition de projets, à condition bien sûr qu'ils soient vertueux.

En pratique, les projets photovoltaïques sur terrain agricoles sont soumis à l'avis d'une commission, la CDPENAF, qui va statuer favorablement ou défavorablement selon les critères suivants :

• Améliorations agronomiques au système agricole existant
• Protection contre les aléas (climat, sismicité, économie …)
• Adaptabilité de l'exploitation agricole au changement climatique
• Amélioration du bien-être animal

Comment monter son projet agrivoltaïque ?

Un projet d'exploitation agricole couplé à la production d'energie renouvelable est par définition mixte : il vous faudra convaincre les pouvoirs publics que les deux aspects du projets sont compatibles et s'améliorent l'un l'autre lors de votrre demande de permis de construire. Il est fortement conseillé de s'entourer de professionnels pour étoffer le dossier, à la fois sur la partie agricole (bureau d'étude) et sur la partie énergétique.

Si vous êtes agriculteur ou propriétaire d'un terrain agricole et que vous réfléchissez à l'intégration de panneaux solaires à votre exploitation agricole ou votre terrain, vous pouvez vous faire accompagner par une société qui portera le projet pour vous, appelée « développeur » .

Elle pourra notamment s'occuper de faire les études techniques, monter le dossier administratif, obtenir les autorisations et construire le parc pour vous.

Cela permet également de ne pas porter le risque financier vous même.

A terme, après la construction, vous pouvez confier la conduite et l'exploitation du parc photovoltaïque à une société spécialisée, l'exploitant.

Cette société se chargera d'entretenir le parc et de vendre l'électricité.

Mon Parc Solaire vous propose d'obtenir un diagnostic gratuit sur votre projet, et de vous mettre en relation avec ces sociétés, selon les spécificités de votre projet. Vous pourrez ainsi choisir parmi plusieurs experts celui qui vous conviens. Contactez-nous !